Des cieux, le Seigneur se penche vers les fils d’Adam, pour voir s’il en est un de sensé, un qui cherche Dieu. (Ps 52, 03)
Le culte de saint Georges est attesté dès le IVe siècle à Lydda, en Palestine. Grégoire de Tours signale le passage de ses reliques en Auvergne. Son culte se développa avec les croisades et son apparition aux croisés lors de la prise d’Antioche en 1098.
Sa présence s’imposait à la Cathédrale de Clermont : la première croisade y fut prêchée en 1095, et l’évêque Hugues de La Tour du Pin, qui commença la construction de la cathédrale gothique, mourut en Terre sainte lors de la 7e croisade.
La chapelle possède des fresques et une verrière ( voir verrière )du XIIIe siècle.
Les peintures datent de la fin d XIIIe siècle et sont donc contemporaines des vitraux. Elles se présentent sous la forme de deux bandeaux, qui ne sont pas de la main du même peintre, et qui sont encadrés par des frises.
La frise supérieure est remarquable de finesse : sur fond sombre se détachent des chimères, des dragons ou de petites scènes de chasse. Elle représente le long martyre de saint Georges sur un fond bleu nuit.
Les scènes du bandeau supérieur montrant le martyre du saint se retrouvent dans les médaillons de la fenêtre : repas avec le roi et le prêtre juif, apparition du Christ sur un char de feu …
Le bandeau inférieur représente une scène des croisades : un chevalier (Saint Georges ?) charge des Sarrazins qui s’enfuient. Cela pourrait représenter le miracle de la bataille d’Antioche, qui valut au saint d’être le saint patron des Croisés.
La restauration du début du XXème siècle, effectuée par le maître-verrier Gaudin, a recréé la verrière, en figurant la vie et le martyre du saint d’après la Légende dorée de Jacques de Voragine. On y trouve l’emprisonnement du saint par le roi Dacien, la conversion et le martyr de la reine Alexandra, femme de Dacien, l’épisode de la fille du Roi de Silène et la lutte contre le Dragon, puis les différentes tortures qui se terminent par la décapitation du saint.