Chapelle Saint-Georges (Vitrail)

La verrière de saint Georges est l’exemple type de ce que peut faire la méconnaissance des lectures du chapitre.
Quand la verrière a été restaurée, dans les années 1915, le verrier J.F Gaudin a suivi le déroulement du martyr de saint Georges dans la Légende dorée de Jacques de Voragine. Il a alors imaginé des épisodes absents de la verrière primitive, en particulier le combat avec le dragon, composé la figure d’un saint guerrier, qui n’avait jamais figuré dans les vitraux, et mis dans un certain ordre les médaillons.

Dans le tableau de droite, les médaillons verts sont les images modernes composées par Gaudin

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On suivra ici la recomposition moderne de  la verrière, expliquée dans le livre de Du Ranquet.

Le récit se lit de bas en haut, et de gauche à droite. Les scènes modernes sont indiquées en italique.

1^er rang : saint Georges présente sa femme au roi Dacien ; se déclarant chrétien, il est alors emprisonné. En prison, le roi l’autorise à revoir son fils. Puis on conduit le saint devant le roi Dacien, et sa femme Alexandra.

2^ème rang :  convertie par le saint, la reine Alexandra annonce à son mari qu’elle est devenue chrétienne. Fou de rage, le roi la fait arrêter, puis le bourreau la décapite. Un garde apporte alors la tête au roi.

3^ème rangée : s’intercale ici un épisode tiré de la légende dorée : le roi de Silène voyait son royaume dévasté par un dragon. Le salut de tous exigeait le sacrifice de la fille du roi : c’est le premier médaillon, où la princesse se met en route. Sur le chemin, elle rencontre saint Georges, qui décide de la sauver. Il terrasse le dragon, et la princesse est sauvée

4^ème rang : elle utilise son voile comme laisse pour ramener le dragon dompté. Ramené au palais, le roi demande à son devin Athanase d’empoisonner le saint. Mais le poisson devient inoffensif. Il l’emmène alors dans le temple, où les idoles s’effondrent quand saint Georges apparaît. Le roi réunit alors ses conseillers dans un banquet pour décider du sort du prisonnier

5^ème rang : le devin Athanase se rend de nouveau dans le temple avec son aide, à qui le diable apparaît. Le saint renverse la statue d’Apollon, et est alors reconduit en prison.

6^ème rangée : on le martyrise avec des griffes de fer, puis il est brûlé avec des torches. On le place ensuite sur une roue, avant de le jeter dans un puits de chaux vive.

7^ème rangée : il sort sans dommage du puits, où il précipite un démon. On l’extrait de nouveau de sa prison pour de nouvelles tortures : on le fait marcher avec des brodequins de fer chauffées au rouge :  le roi le chausse et l’ange le déchausse

8^ème rangée : le saint est nourri en prison par une femme, puis il est reconduit devant Dacien, qui le condamne à mort. Les bourreaux décapitent saint Georges, puis démembrent son corps.

9^ème rangée : Invoqué par une mère, il guérit son fils. Le Christ vient chercher le martyr dans un char de feu, et le corps est emporté par des anges. Son âme s’élève au ciel.

La chapelle Saint-Georges possède, outre la verrière, une peinture qui déroule le martyr du saint. Vous trouverez dans l’ouvrage « Lumen Dei, Lux Coeli » des explications de la verrière du XIIIe, et de la peinture….