Le portail nord était le seul accessible aux habitants de Clermont, car le portail sud était dans l’enclos de l’évêché. Avant les constructions de la fin du XIXe siècle, plusieurs sculptures, statues l’embellissaient. Au trumeau trônait la statue Notre-Dame de Grâce, qui était l’objet d’une grande vénération, et d’un pèlerinage, et qui est actuellement dans une chapelle de Saint-Pierre les Minimes. Une réplique a été placée par les Amis de la Cathédrale.
De multiples statues entouraient la Vierge, mais elles ont aujourd’hui disparu.
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Notre-Dame de Grâce
Dans les années 1990, on a mis au jour sur le tympan une inscription datant de la période révolutionnaire. C’est une phrase de Robespierre : « Le peuple français reconnaît l’être suprême et l’immortalité de l’âme« . Il existe actuellement en France une trentaine de bâtiments qui ont conservé cette inscription.
Cette phrase évoque le rôle joué lors des épisodes révolutionnaires par la cathédrale. Cette dernière a servi de Temple de la Raison, de Temple décadaire….en 1793, une « Toussaint révolutionnaire » autour du buste du jacobin Chalier, guillotiné à Lyon. C’est ce qui a sauvé le bâtiment, menacé de démantèlement.
Les arts libéraux
On voit au portail nord les sept arts libéraux, sous la forme de philosophes de l’antiquité. Trois pour le « Trivium », grammaire, dialectique et rhétorique, quatre pour le « quadrivium » : musique, arithmétique, géométrie et astronomie. Chacun des philosophes avait composé un ouvrage sur sa matière, qu’on étudiait au Moyen Age.
Ils sont sans doute à mettre en rapport avec la figure de l’évêque Pierre de Cros ( cf https://www.cathedrale-catholique-clermont.fr/les-eveques-de-clermont/), contemporain de la construction du transept, et Maître à la Sorbonne.
Au centre se trouve Euclide, puis ensuite dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, en partant de la figure supérieure
Au-dessus de la rosace des Arts libéraux se trouve un pélican se déchirant ses entrailles pour nourrir ses petits.
La légende apparaît dans le « Physiologus« , manuscrit des premiers siècles de l’Eglise décrivant les animaux. Mêlant animaux réels et mythiques, le manuscrit donne une description du pélican ; ce dernier donne son sang pour nourrir ses petits. Il devint dès saint Augustin la figure du Christ, donnant sa vie pour la Rédemption des hommes.
Ce symbole est présent sur les portes des tabernacles, en vitrail…
Voir l’article d’Aleteia
En dessous de la rosace nord se trouve une terrasse, embellie par des sculptures : une frise de têtes de personnages souligne le bas de la terrasse, tandis qu’une balustrade présente des animaux fantastiques, sculptés des deux faces interne et externe.