Saint-Dier : église Saint-Didier

Saint-Dier d'Auvergne église Saint-Didier, vue générale
Saint-Dier d'Auvergne plan église
  • Description paroisse

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En 1050, l’évêque Rencon confia l’église de Saint-Dier au monastère de La Chaise-Dieu, que saint Robert venait de fonder.

La Présentation est restée aux bénédictins de La Chaise-Dieu jusqu’à la Révolution.

Un problème se pose pour le titulaire : saint Didier, ou Desiderius. Une église de ce nom est mentionné dans le « Libellus » de Clermont, au Xe siècle, et le saint est dans le martyrologe de la Canone, de la Cathédrale de Clermont, au 30 janvier.   Ce pourrait être le troisième évêque de Langres, ville dont les liens avec Clermont s’étaient développés avec la nomination d’Apruncule à l’épiscopat arverne à la suite de Sidoine Apollinaire.

visite pastorale, 20 sept 1699

AD 63, 1G 1074, visite pastorale, 20 sept 1699

  • Architecture extérieure, intérieure

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L’église est romane et semble remonter au XIe siècle. Le curé était nommé par l’abbé de La Chaise-Dieu.

Saint Robert aurait visité les lieux en 1068, et miraculeusement guéri un sourd muet.

L’église est attenante à un ancien prieuré de la Chaise Dieu. Les bâtiments, situés sur un enrochement dominant la rivière du Miodet, s’organisent autour d’une cour claustrale formant un quadrilatère : l’église, au nord et, dans les ailes est et sud, le logement des moines. La cour est fermée à l’ouest par un mur de clôture.

Certaines parties du prieuré ont disparu, d’autres ont été modifiées, mais il subsiste de nombreuses traces des dispositions primitives (chapiteaux romans, salle voûtée d’arête, une autre voûté en berceau, deux escaliers à vis…). Tous ces bâtiments étaient couronnés par un chemin de ronde en pan de bois pouvant remonter au XVe siècle, et qui surmontait un mâchicoulis dont les corbeaux sont formés de pièces de bois superposées prolongeant le plancher haut de l’étage au-dessous. Du côté intérieur, le chemin de ronde était fermé par une cloison mince en pans de bois, régulièrement percée de portes en bois et de fenêtres à vitraux.

L’ensemble des bâtiments est classé depuis 1908.

 

L’église se compose d’une nef de trois travées avec bas-côtés, et d’une abside circulaire flanquée de trois chapelles rayonnantes dont celle du centre est carrée. La grande voûte centrale repose sur six piliers de factures très différentes, et est contrebutée par celles des bas-côtés, en quart de rond. La troisième travée est carrée et les bas-côtés correspondants sont plus élevés que les autres, servant autrefois à contrebuter le clocher qui s’élevait à la croisée.

L’abside, voûtée en cul-de-four, est plus large que la nef. Cette dernière a été surélevée au XVIe siècle pour être fortifiée.

Son portail à voussures est réalisé dans une alternance d’arkose rouge et de granit gris constituant une éclatante polychromie. La porte conserve ses pentures romanes. Au temps de la Révolution, l’ensemble du porche avait été masqué par un revêtement en crépis. C’est en 1911, lors d’une première restauration, que le porche en plein cintre a été remis à jour, et reconstitué.

 

 

Dans l’aile sud du prieuré, une grande salle abrite une fresque représentant un Christ en majesté entouré des évangélistes. Cette peinture à fond bleu turquoise est le seul élément subsistant d’un grand panneau peint. Le Christ trône sur le mur oriental. A gauche, Saint Marc est représenté accompagné du lion.

Côté nord, l’église est isolée du reste des constructions. Elle présente une architecture romane du 12e siècle. Un soin particulier a été apporté à la façade.

Peu d’autels : 6 en 1703, 4 en 1732.

Saint-Dier, église, extérieur
Saint-Dier, église, le prieuré
Saint-Dier, prieuré, fresque du Pantocrator, détail saint Marc
Saint-Dier, église, façade ouest
Saint-Dier, église, façade ouest
Saint-Dier, église, pentures XIIe
Saint-Dier, église, pentures
Saint-Dier, église, photo Craplet
Saint-Dier, église, photo Craplet 3
Saint-Dier, église, photo Craplet
Saint-Dier, église, choeur
Saint-Dier, église, chapiteau, atlantes
Saint-Dier, église, chapiteau, homme entre feuillages

Chapiteaux :

De nombreux chapiteaux, et sans doute, d’après le chanoine Craplet, des réemplois de chapiteaux plus anciens.

On trouve des représentations de feuillages, feuilles d’acanthe ou autre, des atlantes, des sirènes mâles et femelles à l’entrée du choeur ; un personnage debout est encadré par deux feuillages, et un chapiteau représente six personnages assis ?

Saint-Dier, église, chapiteau repas
Saint-Dier, église, chapiteau sirènes 2
Saint-Dier, église, chapiteau, sirènes
Saint-Dier, église, statue saint Antoine
Saint-Dier, église, statue saint Roch 2
Saint-Dier, église, statue saint Didier
Saint-Dier, église, statue saint Jacques
Saint-Dier, église, jouée de stalles

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Il subsiste deux jouées de stalles. De nombreuses statues, très intéressantes : saint Antoine, représenté entouré de flammes évoquant le « feu Saint-Antoine » : la maladie due au seigle, deux saints Roch, saint Didier, saint Jacques, saint Jean-Baptiste.

Saint-Dier, église, statue saint Jean-Baptiste