- Architecture extérieure, intérieure
.
L’église est romane et semble remonter au XIe siècle. Le curé était nommé par l’abbé de La Chaise-Dieu.
Saint Robert aurait visité les lieux en 1068, et miraculeusement guéri un sourd muet.
L’église est attenante à un ancien prieuré de la Chaise Dieu. Les bâtiments, situés sur un enrochement dominant la rivière du Miodet, s’organisent autour d’une cour claustrale formant un quadrilatère : l’église, au nord et, dans les ailes est et sud, le logement des moines. La cour est fermée à l’ouest par un mur de clôture.
Certaines parties du prieuré ont disparu, d’autres ont été modifiées, mais il subsiste de nombreuses traces des dispositions primitives (chapiteaux romans, salle voûtée d’arête, une autre voûté en berceau, deux escaliers à vis…). Tous ces bâtiments étaient couronnés par un chemin de ronde en pan de bois pouvant remonter au XVe siècle, et qui surmontait un mâchicoulis dont les corbeaux sont formés de pièces de bois superposées prolongeant le plancher haut de l’étage au-dessous. Du côté intérieur, le chemin de ronde était fermé par une cloison mince en pans de bois, régulièrement percée de portes en bois et de fenêtres à vitraux.
L’ensemble des bâtiments est classé depuis 1908.
L’église se compose d’une nef de trois travées avec bas-côtés, et d’une abside circulaire flanquée de trois chapelles rayonnantes dont celle du centre est carrée. La grande voûte centrale repose sur six piliers de factures très différentes, et est contrebutée par celles des bas-côtés, en quart de rond. La troisième travée est carrée et les bas-côtés correspondants sont plus élevés que les autres, servant autrefois à contrebuter le clocher qui s’élevait à la croisée.
L’abside, voûtée en cul-de-four, est plus large que la nef. Cette dernière a été surélevée au XVIe siècle pour être fortifiée.
Son portail à voussures est réalisé dans une alternance d’arkose rouge et de granit gris constituant une éclatante polychromie. La porte conserve ses pentures romanes. Au temps de la Révolution, l’ensemble du porche avait été masqué par un revêtement en crépis. C’est en 1911, lors d’une première restauration, que le porche en plein cintre a été remis à jour, et reconstitué.
Dans l’aile sud du prieuré, une grande salle abrite une fresque représentant un Christ en majesté entouré des évangélistes. Cette peinture à fond bleu turquoise est le seul élément subsistant d’un grand panneau peint. Le Christ trône sur le mur oriental. A gauche, Saint Marc est représenté accompagné du lion.
Côté nord, l’église est isolée du reste des constructions. Elle présente une architecture romane du 12e siècle. Un soin particulier a été apporté à la façade.
Peu d’autels : 6 en 1703, 4 en 1732.